La Reine de la Com

Ségolène Royal sait faire parler d'elle. Après son voyage en Suède, pour redorer son blason socialiste un rien écorné par son blairisme imprudemment affiché ; sa présence lors de la finale de la Coupe du monde "parmi les supporters" pour faire peuple ; la voici de nouveau à la Une d'un nouveau mensuel, Ikono, où elle pose pour le photographe Yann Arthus-Bertrand, auteur de "La Terre vue du ciel", qui l'a interrogée sur l'environnement. Dans ce magazine consacré avant tout à l'image, comme son nom l'indique, la favorite des sondages, qui pose notamment devant l'image d'un puma, espèce en voie de disparition, se prononce pour "un investissement massif" dans les énergies renouvelables et donne la priorité aux "économies d'énergie".La présidente de la région Poitou-Charentes réserve quelques flèches à Jacques Chirac qui, selon elle, tient "à l'étranger de très beaux discours sur la maison qui brûle", alors qu'en France "non seulement rien ne change, mais les choses s'aggravent". Et d'asséner : "On subventionne avec nos impôts la dégradation de l'environnement." Ce serait bien la première fois que le Président serait ainsi pris en flagrant délit de contradiction entre ses discours et sa pratique du pouvoir.Malgré tout ce battage médiatique, Ségo ne parvient pas à se détacher définitivement de Sarko. Selon un récent sondage, ce dernier serait crédité de la victoire (51%-49%) au second tour de la présidentielle. De quoi relancer les spéculations au PS sur l'organisation d'un débat Sarkozy-Royal à la rentrée. Afin de vérifier si la Zapatera est bien capable de tenir la dragée haute à Monsieur "Réponse à tout".

Son ami Lionel

Le vrai-faux retour de Jospin n'a pas déchaîné l'enthousiasme dans son camp. Jean-Marc Ayrault a eu ces mots cruels : "La question n'est pas de savoir si Jospin souhaite se porter candidat. C'est de savoir si les Français souhaitent sa candidature. L'important, c'est que le candidat ou la candidate porte un renouveau des idées, des équipes et des pratiques." Le portrait craché de Jospin : 69 ans aux prunes le 12 juillet prochain ! Bartolone, alias Fabius-m'a-dit, n'a pas laissé passer une si belle occasion de flinguer Jospin : "Autant j'ai compris les raisons de son départ, autant je ne comprends pas celles qui l'amènent à revenir." Le Pen, goguenard, a déclaré : "On pourrait faire la revanche."
Encore un mariage d'amour ! Ségolène Royal est vraiment prête à tout pour conquérir l'Elysée. Même à épouser le premier secrétaire du PS, son compagnon depuis 24 ans, avec lequel elle a quatre enfants. Car, cette avocate inlassable de la famille n'est pas à un paradoxe près. La présidente du Poitou n'est pas mariée et tient le mariage pour "une institution bourgeoise" (sic). Reste à savoir si, dans l'éventualité de son mariage, Ségolène choisira de prendre le nom de son mari. Ségolène Hollande à la tête de la France, voilà qui ne sonnerait pas très patriote. Quoique plus républicain que Ségolène Royal.
Une première dans le landerneau médiatique. Paris-Match s'est mis en grève jeudi dernier pour protester contre l'éviction de son directeur Alain Genestar, sur "proposition" de Nicolas Sarkozy. Celui-ci avait fort mal digéré le fait que "le poids des mots et le choc des photos" affiche à sa une, l'été dernier, son épouse avec son amant, le publicitaire Richard Attias, à New-York l'été dernier. Genestar avait tenté de se rabibocher avec Sarko en censurant Yannick Noah, qui avait déclaré à l'hebdomadaire : "Si Sarkozy est élu, je me casse." Malgré tout, Arnaud Lagardère, le propriétaire de Paris-Match, s'est donc exécuté. Et, comme si de rien n'était, Match titrait en couverture la semaine dernière : "Cécilia et Nicolas Sarkozy en famille à Londres. Les photos de leur tendre week-end." Parole de Sarkozy : plus question d'instrumentaliser sa vie privée !