Son ami Laurent

Invité ce matin de France-Inter, l’ex plus jeune premier ministre de France, a éludé la question de savoir s’il soutiendrait la Zapatera le moment venu, en indiquant que sa « préférence allait, compte tenu des idées qu’il porte et de son expérience pour le changement, à un candidat dont le nom commence par un F, F comme François ». La preuve que la langue de bois et l’humour font parfois bon ménage.Enervé, DSK fait la leçon à SarkoDans un autre registre, le très sérieux Dominique Strauss-Kahn, son camarade mais néanmoins adversaire pour l’investiture, s’en est pris aux dernières déclarations du premier flic de France : « Comme cela a déjà été le cas dans le passé, dès que la droite est en difficulté, elle joue sur les peurs. Cette fois-ci, elle va jusqu'à reprendre les propos du Front National. Ce procédé est indigne et inacceptable", a déclaré DSK dans un entretien à paraître demain dans La Provence. Et de rappeler que "l'enjeu politique principal, c'est l'intégration à la République de ces jeunes, issus certes de l'immigration, mais Français de la deuxième ou de la troisième génération", qu’il faut cesser de voir comme des étrangers afin de leur redonner espoir. Louable tentative d’élever le débat. Mais irrémédiablement condamnée à être engloutie dans le populisme ambiant. DSK n'a visiblement pas tiré toutes les conclusions de la campagne râtée de Jospin. Le meilleur moyen d'arriver au pouvoir reste encore d'user et d'abuser de la démagogie. Les campagnes de 1995 et 2002 du champion toutes catégories en la matière (Jacques Chirac en 1995 : "Vous verrez, ma démagogie vous surprendra") en sont la preuve. Seule à gauche, Ségolène Royal l'a compris.

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