"Royal : l'heure des doutes"

Un extrait d'un article du "Nouvel Obs", peu suspect d'antiroyalisme primaire, qui donne du baume au coeur aux antiségolénistes primaires, secondaires et même tertiaires que nous sommes.

"Seule responsable de sa victoire hier, Ségolène Royal est aussi seule responsable de ce qui lui arrive aujourd'hui. Sa conquête du parti par l'extérieur et la dureté avec laquelle elle a traité ses rivaux défaits ont compliqué lesrelations traditionnellement tendues qu'entretiennent le PS et son candidat en campagne présidentielle. Son choix d'une longue phase de débats participatifs et son positionnement sur la méthode plutôt que sur le programme ont laissé s'installer l'idée qu'elle cherchait à gagner du temps, voire à masquer uneabsence de fond.
Son fonctionnement baroque, enfin, qui mêle une difficulté à déléguer, un refus de la contrainte et un art consommé de l'improvisation frôlant parfois l'amateurisme ne la met pas à l'abri d'un accident. Ségolène Royal n'en ignore rien. Elle a donc agi en connaissance de cause. Après tout, le cocktail ne lui a pas mal réussi lors de la campagne interne.
Le problème, c'est que les gaffes de cet hiver n'ont rien à voir avec celles qui ont émaillé l'automne. Les « écarts » supposés de Ségolène Royal durant les primaires (sur les 35 heures, l'encadrement des jeunes délinquants, la carte scolaire...) lui avaient donné chaque fois l'occasion de se démarquer, de cliver, pour au final faire tourner le débat autour d'elle. Ce n'est plus le cas désormais. Le pataquès avec le Hezbollah, la « bravitude », l'embrouillamini fiscal ou encore sa méconnaissance de la législation sur les violences conjugales n'ont fait qu'écorner son image et instiller le doute.
Consciente du risque, la candidate tente aujourd'hui de réagir. Par petites touches. Depuis une semaine, elle a multiplié les sorties médiatiques, précisé quelques propositions, étoffé son équipe de porte-parole et même modifié son calendrier. Les premiers comptes rendus des débats participatifs seront ainsi dévoilés dans les régions dès le 3 février avant une synthèse nationale le 11. Changer sans le dire, entendre sans se renier. En zone de turbulences comme en vitesse de croisière, Ségolène Royal reste la seule pilote d'une campagne calibrée pour et par elle."


Matthieu Croissandeau
Le Nouvel Observateur

2 commentaires:

Anonyme a dit…

je me demande qui est le rédcteur en chef du nouvelobs, travaille t-il pour sarko.

Sarko devrait déjà démissioner et regarder son propre bilan. cethomme me fait peur je pense qu'il ets encore pire que Berlusconi.
comment les gens peuvent ils être aussi bêtes...en tant que femme et socilaiste cet homme me répugne...
ce site est il l'oeuvre de Sarko ? ceci est bien bas mais si représentatif de l'avenir qu'il pourrait nous apporter...

Présidentielles 2007 a dit…

Eh bien cher anonyme, sachez que ce site n'est pas lié, de près ou de loin, à Sarkozy et encore moins à l'UMP.
Pour la bonne et simple raison que nous partageons le jugement de FO Giesbert sur Ségolène Royal : "C'est la Sarkozy de gauche." L'expérience en moins et les gaffes en plus.